Changement de cap

  1. Hébergement
  2. L'informatique
  3. Les sciences
    1. L'infiniment petit
    2. L'infiniment grand
  4. L'avenir
  5. Conclusion

Hébergement

Je ne renouvellerai pas mes noms de domaines utilisés jusqu'ici, à savoir athaliasoft.com et richard-dern.fr. Ils expireront en janvier et février 2025.

Pensez à mettre à jour l'URL du flux dans vos lecteurs !

Tout ce que j'hébergeais sur ces noms de domaine passera progressivement sur dern.ovh.

J'abandonne la newsletter. Je n'ai écrit qu'un seul article, je n'arrive pas à en produire d'autres par manque de temps et d'intérêt. En outre :

  • beaucoup de robots que je n'arrive pas toujours à filtrer
  • beaucoup d'inscrits ne peuvent pas valider leur inscription parce qu'ils sont sur une plateforme de type Microsoft ou Google (malgré mon avertissement sur la question)

Des changements plus profonds sont à attendre. J'en suis encore à réfléchir à la question, mais je pense abandonner le concept de fichiers markdown en guise de source de mes articles, en tout cas sous leur forme actuelle. C'était bien jusqu'à maintenant, mais je me trouve fortement limité de nombreuses façons que je n'ai pas envie d'aborder ici.

L'informatique

J'en fais un article chaque année. D'autres, depuis quelques temps, ont un mot pour cela. La merdification.

Merdification

Termes

Internet, c'était mieux avant

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L'informatique, c'était mieux avant

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Elle a commencé dès que Google a posé ses valises capitalistes dans le monde du web. D'abord simple incitatrice, tentatrice, corruptrice, l'entreprise est devenue la reine, la déesse. Toute puissante pour créer des protocoles, des navigateurs, des systèmes d'exploitation, un système de croyances, de punitions et de récompense, rendant ses adeptes aveugles à ses méfaits, comme des chiens battus par leur maître.

Texte alternatif non fourni
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Alphabet, une entreprise pas comme les autres

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À propos de Web Environment Integrity

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Rant : Android, c'est de la merde

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Google a montré la voie. Elle gouverne ce qu'elle possède, c'est-à-dire presque tout. Mais elle a montré la voie. Elle a montré la procédure, la méthode, qui ont ensuite été utilisées par d'autres. Et ainsi, Google a laissé d'autres prendre possession de territoires d'Internet.

Même les quelques tentatives ratées de prendre du pouvoir sur ces territoires ne l'ont pas affaibli. Il semble même qu'au contraire, chaque avortement de ces tentatives la rend encore plus puissante.

Mais elle n'a fait que montrer la voie, et maintenant, tout le monde est le "Google" de quelque chose. Réseau social, streaming, véhicules électriques, supermarchés, sites d'informations. Chacun a son "Google", c'est-à-dire son entreprise qui a utilisé les mêmes schémas que Google a utilisé pour s'imposer.

La réussite est-elle vraiment l'apanage des fourbes, des manipulateurs, des malveillants ?

Google est le point de départ de la décadence du web. Les autres n'ont fait que suivre et, aujourd'hui, la majorité du web visible est pollué par ses rejetons.

"Don't be evil".

"Kill the devil and take its spot", plutôt.

L'ignominie de ses méthodes n'a d'égale que la ferveur de ses defenseurs, autant persuadés que moi d'être du bon côté de l'Histoire. La différence ? Ce en quoi je crois moi ne détruit le monde de personne. Les valeurs dont je voulais pour Internet étaient universelles, bienveillantes, positives. Les valeurs de Google sont égoïstes.

Finalement, Google a réussi là où Microsoft a échoué. Microsoft ne se cache pas de son avarice, de sa volonté à ce que les utilisateurs jouent selon les règles qui leur ont été imposées. Google a eu la fourberie de faire croire qu'elle avait de meilleures intentions, alors qu'elle s'attaquait à l'infrastructure, de l'informatique-même, mais aussi politique.

GNU-Linux n'est plus le bastion de liberté qu'il a pu être dans le passé. La liberté a engendré de la diversité, obligeant les utilisateurs à parier sur ce qu'ils choisiront, leur faisant perdre du temps, et parfois de l'argent, lorsqu'ils perdent leur pari. L'instiguateur du projet GNU ne cesse ne tomber, attaqué de toutes parts pour ses mots parce qu'il ne peut être attaqué pour ses actes. Et l'instigateur de Linux est, de l'avis général, agressif et vulgaire.

Il ne peut y avoir de liberté sans protection dans un système informatique. Mais il ne peut y avoir de protection qu'avec de la confiance. Et cela, aujourd'hui, seule Apple nous l'offre.

Il est d'une extrême difficulté de concevoir des applications dans lequelles les développeurs mettent leurs propres convictions, leurs propres méthodes de pensées, leurs propres flux de travail, sans que ces valeurs n'affectent les utilisateurs finaux. Le miracle d'ingéniérie d'Apple vient de là : une capacité constante à créer des produits qui sont intuitifs, complémentaires à n'importe qui. Ce qui sous-tend que leurs ingénieurs, hardware comme software, sont capables de masquer leurs moi de ce qu'ils produisent. Il en résulte des applications et des outils ayant certes une ergonomie unifiée, mais qui ne se transforme jamais en ronces sur le chemin de l'utilisateur.

Je dis souvent :

J'ai passé un tiers de ma vie à bidouiller sous Windows. J'ai passé le deuxième tiers de ma vie à bidouiller sous Linux. Je passerais le dernier tiers de ma vie à utiliser mon informatique avec Apple.

Nous y sommes. Je ne bidouille plus.

Mais je ne me laisserai pas conter comment utiliser le web, et comment y exister. Personne ne me dira que je dois créer un compte chez GMail ou chez Outlook pour pouvoir utiliser un service. Personne ne me dira que je dois être sur LinkedIn pour trouver un travail, ou sur facebook pour rester en contact avec mes amis. Personne ne m'imposera une plateforme pour me publier.

Malheureusement, la situation n'est pas meilleure dans le développement. Tout change, évidemment. Mais pas forcément en bien.

Rant : Hugo et Tailwind

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Javascript, c'est de la merde

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Interprétation de mon article par DALL·E, mettant en avant ma frustration et mon dépit face à la dégradation de la qualité du code et des technologies informatiques, mise en lumière par l'expérience avec ChatGPT
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Le développement, c'était mieux avant

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Pourquoi les langages de programmation deviennent aussi hostiles ? Pourquoi préférons-nous faire usage de télémétrie ? Pourquoi infantilisons-nous les utilisateurs au lieu de leur expliquer ce qui pose problème ? Pourquoi les priver de l'accès à leur matériel ?

Je pouvais supporter l'hostilité de l'informatique contre les utilisateurs. Je ne tolère plus l'hostilité croissante de l'informatique contre les développeurs.

Je vais me détourner, au moins partiellement, de cette informatique à laquelle j'ai dédié 35 ans de ma vie. Je vais me consacrer à d'autres sciences. Parce que, contrairement à beaucoup de gens qui n'ont aucune passion, j'en ai des dizaines. J'ai fait le choix, vers mes cinq ans, de me consacrer à l'informatique. Je peux faire le choix, à 40 ans, de me consacrer à d'autres.

Je n'oublie rien. Ni les échecs que j'ai essuyé. Ni les entreprises qui m'ont dégagé sans ménagement. Ni les humains qui en sont à l'origine. Ni la frustration d'un système cancéreux, rongé par l'égoïsme et brandissant dans le même temps l'étendard de l'unité. Ni la haine contre ceux qui m'ont écrasé parce que j'étais meilleurs qu'eux. Ni la jalousie que j'ai suscité à cause de mes capacités intellectuelles. Ni l'hypocrisie de ceux qui m'ont exploité.

Non. Je n'oublie rien. J'en ai plus appris sur la psyché humaine derrière l'écran de mon ordinateur que si j'avais été au contact direct de ces gens.

Mais je n'oublie pas non plus ce que l'informatique m'a apporté. Je n'oublie pas la joie incommensurable d'avoir une idée, de lancer un projet, et d'aboutir à un résultat. Ni la rigueur des mathématiques. Ni la précision de l'informatique. Ni le moyen technique mis entre mes mains pour pouvoir m'exprimer. Ni les compétences pour comprendre ce que les autres font de mal, et y remédier.

J'ai essayé de rendre à l'informatique ce que l'informatique m'a donné. Personne n'en a voulu. Personne n'a voulu m'écouter. Tout le monde a préféré faire ses propres expériences, contribuant de facto à l'extinction proche de ce que j'appelle "mon monde". Je n'ai su convaincre personne du bien fondé de mes mises en garde, et celles de mes semblables.

Ce n'est pas l'informatique qui m'a repoussé. Ce n'est pas moi qui repousse l'informatique. Ce sont les gens qui poussent l'informatique loin de moi, qui nous sépare, et de ce qui était la seule passion qui m'a animé pendant 35 ans, il ne reste plus grand chose.

Vous ne verrez probablement plus, sur ce blog, d'articles consacrés à l'informatique. Je n'écrirai plus de documentations techniques, plus de tests de matériel, plus de "pérégrinations" informatiques. Il y a peu de chances que j'achète un nouvel ordinateur avant très longtemps. Parce qu'il y a désormais trop de monde entre moi et l'informatique. Elle s'est trop éloignée, et elle ne pourra pas revenir.

Les sciences

J'ai donc décidé de consacrer mes 20 à 30 dernières années à essayer de faire dans d'autres domaines de la Science ce que je n'ai pas réussi à faire spécifiquement en informatique : contribuer à l'avancée du Monde. Mais cette fois, le but n'est pas d'améliorer le monde des humains, irrémédiablement grêvé et qui ne peut plus être soigné. Mon but désormais est d'améliorer le Monde dans sa globalité, à l'exception de Homo sapiens.

J'ignore encore comment je vais m'y prendre à terme, mais la première étape sera une longue étape d'observation, suivie d'une étape encore plus longue d'interprétation, conclue par une étape de communication.

C'est ce que je veux faire. C'est mon objectif, et pour lequel je me donnerai les moyens. Qu'il y ait une réussite ou non n'est plus à l'ordre du jour. Je ne cherche plus la réussite. Je cherche toujours la reconnaissance, mais plus la réussite.

J'ai l'espoir que les sciences me permettront de faire ce que l'informatique a fini par m'en empêcher : exploiter mes compétences intellectuelles dans un but à la fois plus grand, plus noble, plus utile, et plus humble. Je ne vais pas révolutionner le monde. Mais si je n'avais pas l'arrogance de croire que je finirai bien par avoir un impact positif sur quelque chose ou quelqu'un, je ne ferai rien, j'attendrais bêtement comme tout le monde la décrépitude de mon potentiel, et je mourrais, dans 30 ou 40 ans, persuadé de n'avoir rien fait de ma vie.

Je veux voir ce que personne ne voit. De l'infiniment petit à l'infiniment grand. Établir des liens, des causes, des conséquences, des schémas que personne ne connait. Je veux voir ce à quoi nous restons aveugles, par choix ou par oisiveté. Découvrir des mondes, des univers hors de la portée des gens "normaux". Je vais surprendre la Vie là où personne ne la soupçonne ou où tout le monde l'ignore activement.

Je vais redéfinir ce que signifie l'expression "gagner sa vie", non plus en mesurant ces gains avec un compte en banque, mais avec la somme de ce que j'aurai vu, et j'en verrais plus que n'importe qui, qui ne soit pas un scientifique ou un amateur. Ma vie sera gagnée, parce que j'en connaitrait ses composants parmi les plus petits et parmi les plus grands. Elle sera gagnée en la comprenant. Et sur mon lit de mort, je dirais que j'ai vu ce qu'il y a de plus essentiel, et que ce que les autres croient voir n'est en réalité que leur propre reflet dans un miroir.

Car alors que je me dédiais à l'informatique et que j'espérais faire avancer l'humanité, j'ai fini par comprendre que je devais être un peu plus égoïste pour être plus heureux. Au lieu de penser activement à la façon dont je peux améliorer les choses pendant que j'exerce, je devrais plutôt me focaliser sur ce que je suis en train de faire, sans en imaginer les retombées possibles pour les autres. Je suis incapable de faire cela en informatique, mais je pourrais le faire dans d'autres domaines.

L'infiniment petit

Je vais commencer, dans les semaines qui viennent, par l'infiniment petit.

Évidemment, c'est une façon poétique de le dire, puisque je n'ai pas accès au matériel qui me permettra de voir l'"infiniment" petit, mais je vais faire mes premiers pas avec un microscope. Loin de moi l'idée de prétendre à des observations scientifiques de laboratoire mais il y a des choses à faire entre l'amateurisme et le professionnalisme. C'est dans cette zone que je vais évoluer : l'amateur éclairé, avancé.

Il y a des choses à voir, et à chaque changement d'objectif, à chaque niveau de grossissement, il y a de nouveaux mondes à découvrir.

Dans un sens ou dans l'autre, à une échelle plus petite ou à une échelle plus grande, les gens comme moi, qui ne sont pas des scientifiques professionnels, ont des infinités de choses à voir. Et même ce qui a déjà été vu, ce que l'on voit dans les magazines ou les documentaires, provoquera un sentiment indescriptible lorsque je le verrai de mes yeux, avec mon propre matériel. Je vais passer la frontière entre connaître et expérimenter pour accéder au savoir.

L'infiniment grand

La deuxième étape, qui devrait survenir plus tard en 2025, sera d'acquérir un télescope. Ainsi, après avoir observé les mondes microscopiques, j'observerai les mondes astronomiques.

Là encore, j'ai conscience des limites de ce qui m'est accessible : il est évident que je ne pourrais pas saisir avec détails des mondes trop éloignés. Mais, comme l'espace microscopique, l'espace astronomique est suffisamment vaste et riche pour y voir ce que personne n'a encore vu.

Et là encore, ma motivation est la même : observer ce que personne (qui ne soit ni un amateur ni un scientifique) n'a jamais observé. Pour pouvoir dire : "je l'ai vu de mes yeux". Parce que si je l'ai vu, tout le monde peut le voir.

L'avenir

35 ans de passion pour l'informatique m'ont appris tout ce que je devais savoir. Je n'ai plus rien à apprendre de ce monde. Plus aucune nouveauté ne pourra m'intéresser. Les progrès qu'il nous reste à faire dans ce domaine sont d'ordre social, et les "progrès" techniques à venir ne sont guère réjouissants.

L'informatique quantique va creuser une fracture déjà bien profonde entre les amateurs et les professionnels, au point que les amateurs n'auront plus leur place dans ce monde. La sécurité de l'information offerte par les ordinateurs quantiques ne profitera qu'à ceux dotés de l'infrastructure nécessaire, c'est-à-dire les entreprises privées.

La puissance des processeurs à destination des ordinateurs personnels ne va plus augmenter de façon significative. On cherche à les rendre plus efficients, mais la course à la puissance n'aura plus pour objectif que de permettre des usages récréatifs de plus en plus sophistiqués, comme la réalité augmentée ou la réalité virtuelle.

Combinons cela à l'augmentation de la prévalence du streaming et des divertissements par abonnement, et nous aboutirons à la transformation complète d'Internet en la fameuse TV 2.0.

Je n'aurai rien pu faire contre tout cela. Je l'ai cru, je l'ai voulu, j'ai fait ce que j'ai pu à mon échelle, et j'ai échoué. J'ai commis l'erreur de croire que les gens seraient réceptifs à faire les choses de la bonne façon, et qu'ils accepteraient s'être trompés dans leurs choix initiaux. J'étais naïf et idéaliste.

Les grandes plateformes dominent. Wordpress domine le reste. Techniquement, il y a toujours de la place pour des gens comme moi, qui s'auto-hébergent, qui font les choses à leur façon, qui respectent les standards. Mais nous luttons en permanence contre deux phénomènes :

  1. L'invisibilisation
  2. La transformation des standards par des processus antidémocratiques

Cette lutte est épuisante et coûteuse, et on finira de toute façon par la perdre. On ne peut que gagner du temps, mais on perdra le peu de contrôle qu'il nous restait sur Internet.

Nous reproduisons sur Internet ce que nous avons fait dans notre Histoire. Le processus est rigoureusement identique. À mesure que la population croît dans une zone géographique donnée (ici, Internet), des structures sociales apparaissent (ici, les réseaux sociaux). Et si, au début, on a l'impression de participer activement à ces structures sociales, elles finissent par devenir une norme sociale par elles-mêmes. Et ceux qui ne sont pas dans cette norme sociale sont, par définition, des asociaux, des marginaux, que l'on invisibilise.

Dans ces conditions, il n'y a plus de place pour moi sur le marché professionnel de l'informatique.

Pire encore, ma passion pour ce qui devait devenir une des plus merveilleuses technologies humaines est presque éteinte.

Pour ma santé mentale, il m'est vital de rediriger mes ressources intellectuelles vers autre chose que l'informatique.

Conclusion

Je suis amer, évidemment. L'enthousiasme profond que je ressens à l'idée d'explorer des mondes inconnus ne peut l'occulter complètement.

Je n'ai rien publié de réellement intéressant sur ce blog depuis au moins le mois de juin. C'est parce que je fais le deuil de 35 ans de passion dans les pires conditions possibles, épuisé par la dépression due à :

  • l'enchaînement d'expériences professionnelles toutes plus désastreuses que les précédentes.
  • la constatation que mon monde est détruit par les autres, sans que je puisse rien y faire
  • mon incapacité à communiquer efficacement sur la question, à faire entendre raison aux autres, et à fédérer les gens autour de mes principes

L'informatique devait m'ouvrir aux autres, me permettre d'échanger, de discuter. Certains d'entre vous ont accepté mes règles (communication par email uniquement), et il en a résulté les meilleurs échanges que je n'ai jamais eu avec des inconnus (qui sont parfois devenu des amis).

Mais cette ouverture m'a aussi conduit à être au contact des gens les plus détestables que j'ai connu. Des gens qui ont directement contribué à mon invisibilisation, à mon ostracisation, à ma rupture sociale et professionnelle.

Je ne serai plus aussi ouvert. Je vais continuer de publier des articles sur mon blog, mais ma "ligne éditoriale" va radicalement changer.

On ne va plus parler d'informatique comme on l'a fait jusqu'à maintenant. Je ne théoriserai plus sur son usage. Je ne commenterai plus l'actualité de l'informatique. J'estime avoir fait ma part du travail à ce sujet.