En bref
- Trop sombre !
- Trop long !
Contexte
La suite de Crocodile Dundee a été tournée en 1988, et tourne toujours autour de l’intrépide bushman. Néanmoins, ce nouvel épisode se veut plus sombre, et ne colle pas parfaitement avec ce que j’en attendais.
Critique
Avec ce nouvel opus, Crocodile Dundee prend une toute autre tournure. Dundee se retrouve aux prises avec un cartel de la drogue colombien.
Après une introduction en Colombie, la première moitié du film se déroule en ville. Malgré quelques scènes très bien ficelées et agréables, l’ambiance est lourde, et c’est normal : le cartel s’en prend à Sue, et Dundee se retrouve à devoir jouer les chevaliers servants pour sauver sa belle. Il rassemble pour cela une fine équipe de punks pour prendre d’assaut la mansion du magnat de la cocaïne. Ça prend du temps, et ça manque de rythme.
La deuxième partie du film n’est pas plus rythmée, mais au moins on retourne sur les terres de Mick, son terrain de jeu favori. Cette - longue - séquence rappelle sans mal un autre film sorti six ans auparavant : Rambo. Ici aussi, Dundee défait ses ennemis un à un dans “sa” jungle, mais avec beaucoup moins de violence et de façon beaucoup moins soutenue que chez son comparse Stalonien. En effet, Mick ne tue jamais ses ennemis, il les neutralise. Scénaristiquement, cela impose des temps morts, beaucoup, trop finalement. Surtout qu’il n’y a pas vraiment de twist ou de suspens pour amener tout ça : c’est convenu, manque d’ambition. Plombé par une ambiance pesante, malgré les - trop rares - punchlines, le film ne surprend pas.
On ne passe pas spécialement un mauvais moment, mais il est très loin d’être aussi bon que son prédécesseur, comme souvent.
Conclusion
Quelques scènes bien amenées ponctuent ce nouveau volet de la saga Crocodile Dundee. Je pense notamment à l’intervention de Mick pour sauver un suicidaire, le rassemblement des punks, les japonais avec leur appareil photo. Malheureusement, elles sont loin d’être suffisantes pour sauver ce film, tiré vers le bas par un manque d’équilibre de l’ambiance. Faire de Mick Dundee un justicier n’était peut-être pas pertinent, surtout qu’au final, ce n’est même pas lui qui fait le sale boulot. Il me coûte de le dire, mais je suis nettement moins emballé que par le premier volet, même si j’aime les thèmes “survivalisme” et “demoiselle en détresse”.