- En bref
- Contexte
- Personnages
- À propos de la voiture
- À propos du kitsch et de la beaufitude
- Conclusion
En bref
On parlera ici de la série originale sortie en 1982 !
- Le summum du kitsch et de la beaufitude
- Une série surprenante à plus d'un titre !
- Je recommande chaudement !
Contexte
1982... J'avais -1 ans, je n'en reviens pas. Bon, rappelons que la série n'a été diffusée en France qu'à partir de 1986, mais tout de même : elle a été créé avant moi ! Je la regardais déjà épisodiquement quand j'étais gosse, et je voulais la revoir depuis longtemps. En même temps, j'avais cette angoisse d'être déçu : c'est rare que se refaire un film ou une série aussi ancien(ne) suscite le même émerveillement que lors du premier visionnage.
Mais K2000 (en VF) fait partie de ces séries qui ont gardé un charme typique des années 80 et qui ne vieillissent presque pas (enfin si, un peu, mais bon vous voyez ce que je veux dire).
Knight Rider (en VO), c'est l'histoire d'un flic qui se fait assassiner dans le désert californien. Enfin, pas tout à fait : il se fait sauver par une fondation secrète, et ne parvient à s'en sortir qu'après de nombreuses opérations chirurgicales et plastiques. Il sert alors cette fondation qui a pour objectif de lutter pour les faibles face aux Mal. Pour y parvenir, elle dote Michael Knight d'une nouvelle vie, et surtout d'une voiture futuriste nommée K.I.T.T.
Personnages
Michael Knight est interprété par David Hasselhoff, qu'on ne présente plus. Charismatique, charmeur et charmant, il acquiert assez vite sa réputation de dragueur invétéré. Naturellement enclin à protéger les plus faibles (et surtout les femmes), il est intelligent et perspicace ; normal pour un ancien policier. Assez réticent de faire équipe, qui plus est quand le partenaire est une voiture intelligente, il finit par s'attacher à K.I.T.T. Loin de sombrer dans les écueils classique du genre macho je m'en-foutiste, Michael Knight est, certes, stéréotypé, mais néanmoins attachant.
Héroïne au moins aussi importante que Michael Knight, K.I.T.T. est la Pontiac Firebird Trans Am emblématique de la série, à qui William Daniels prête sa voix. Dopée à l'Intelligence Artificielle, 100% autonome, passant haut-la-main le test de Turing, c'est Siri dans la Tesla de James Bond. Rien de moins ! Non contente d'être truffée de gadgets en tous genres, de boutons, d'écrans, de joysticks et autres trucs de geeks, c'est aussi une voiture dont l'intelligence particulière rappelle sans mal Spock, ou beaucoup plus récemment, Sheldon Cooper dans The Big Bang Theory : une intelligence "froide", perspicace, fondamentalement logique et mathématique, constamment challengée par l'irrationalité humaine. Le genre de personnage que j'adore. Je l'aime d'autant plus qu'ils n'ont pas commis l'erreur de lui attribuer une voix robotique, et qu'elle (la voiture) n'est pas dénuée d'humour pour autant !
À propos de la voiture
Je ne suis pas spécialement fan de voitures. D'ailleurs, je n'en ai pas, et je n'ai même pas le permis. Mais cette Pontiac fait partie des véhicules emblématiques de la culture geek, au même titre que la DeLorean de Back to the Future. Elle est d'autant plus emblématique qu'elle est réalistement futuriste, au contraire de la DeLorean. Je rappelle que la série date du début des années 1980, et qu'en quarante ans, la technologie a presque rattrapé la fiction. On n'est pas prêts d'avoir un réacteur au plutonium pour voyager dans le temps dans chaque voiture ; par contre la conduite autonome est une réalité, et, sans aller jusqu'au niveau de conversation de K.I.T.T., les assistants vocaux sont aujourd'hui plus avancés que jamais. Et on pourrait potentiellement aller encore plus loin si on s'affranchissait de la barrière psychologique qui reste en travers de notre route.
J'ignore la cote de popularité de K2000 en France, mais il me semble que sa diffusion soit restée plutôt confidentielle. Néanmoins, l'héritage qu'elle a laissé est significatif. Tout le monde ou presque est familier de cette séquence :
Le tableau de bord n'est sans doute pas moins célèbre, surtout chez les geeks, et en particulier les écrans en mode jeu de voiture des années... 80.
À propos du kitsch et de la beaufitude
N'y allons pas par quatre chemins : un beau gosse qui emballe des filles de plus en plus dévêtues au fil des épisodes, des voitures puissantes qui font des cascades, des explosions de partout, un héros masculin, des personnages féminins en retrait et souvent limités à leur physique, biais raciaux, Knight Rider ne brille pas par son modernisme sociétal mais n'a pas encore été victime de la cancel culture, et est de toute façon trop anecdotique pour en être menacé. Voilà pour la beaufitude.
En ce qui concerne le kitsch, c'est dans les effets spéciaux, les bruitages, les scènes de bagarre, la musique, qu'il se ressent. Mais tout est une question de contexte ! Pour l'époque, c'est spectaculaire. Aujourd'hui, c'est bien kitsch. Mais un kitsch (américain) qui se laisse regarder, comme un bon vieux western ! On a beau connaître les ressorts artistiques du genre, éprouvés et éculés depuis bien longtemps, on y revient toujours avec plaisir. Et je dois rappeler qu'à l'époque, on n'avait pas les effets spéciaux par ordinateur comme on les a aujourd'hui.
Conclusion
J'étais fan étant plus jeune, mais je ne l'ai jamais vue en entier, et cela faisait depuis longtemps que je voulais corriger cela. Et je suis loin d'être déçu ! La peur d'être moins enthousiaste que quand j'avais une dizaine d'années s'est rapidement dissipée dès l'épisode pilote. Il faut dire que Knight Rider fait vibrer ma corde sensible de geek. Définitivement l'une de mes séries préférées !